Quotimed.com, le 08/12/2009 Une analyse approfondie de dossiers de 34 personnes décédées à New York après un diagnostic confirmé d’infection par le virus A(H1N1)v, réalisée par des chercheurs du NIH américain, donne une excellente opportunité d’examiner la pathogénie associée au virus A(H1N1)v de 2009, pour guider la prise en charge. L’ANALYSE confirme l’âge plutôt jeune de la population concernée (âge moyen de 41,5 ans) ; la plupart de ces patients décédés (62 %) étaient âgés de 25 à 49 ans ; deux nourrissons sont aussi présents dans ces cas fatals. L’examen microscopique des tissus montre que les dommages causés par le virus se situent principalement au niveau des voies aériennes supérieures, avec une trachéite et/ou une bronchite. Dans tous les cas, les tissus sont inflammatoires, avec des dommages souvent sévères. Mais le virus a aussi attaqué les voies aériennes basses : branches fines de l’arbre bronchique et bronchioles. Enfin, une pneumopathie virale grippale, avec des dommages alvéolaires diffus ou focaux est présente dans 25/34 cas. Des observations « tout à fait similaires à celles des d’autopsies qui ont été publiées à l’occasion des pandémies de 1918 et 1957 », observent James Gill et coll. Une surinfection bactérienne pulmonaire est trouvée chez plus de la moitié de ces cas de cette série (55 %). Une comorbidité existe dans 91 % de ces cas. Avec la préexistence de maladies cardiaques et/ou respiratoires, d’asthme et le plus souvent sous la forme de polypathologies. Une immunosuppression est présente dans 5 dossiers. On observe que 72 % des adultes et des adolescents décédés étaient obèses ; une constatation qui rejoint celles des rapports récents, associant l’obésité à un risque accru de décès en cas de grippe A(H1N1)v. La recherche par P CR des antigènes du virus A(H1N1)v montre que l’intégralité des voies respiratoires est touchée. Un scanner pulmonaire est disponible dans 4 cas d’infection bactérienne pulmonaire. Il montre chez tous une opacité en forme de verre dépoli, arrondie et brumeuse. Les auteurs appellent à des recherches sur l’utilité du scanner pour l’identification et le traitement de cette nouvelle grippe. › Dr BÉATRICE VUAILLE « Archives of Pathology & Laboratory Medicine », vol. 134, février 2009. Auteur : Philippe DA PRATO
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Mars 2011
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