L’épidémie de grippe est finie Pour la première fois depuis 16 semaines, la France est sortie la semaine dernière de la zone rouge. Le réseau Sentinelles fait état de 3,5 millions de grippes cliniques vues au cabinet pendant cette période. Et la ministre avance 5,5 millions de personnes vaccinées. En a t-on fini pour autant avec le H1N1 ? Les pouvoirs publics ne le pensent pas, qui souhaitent toujours que les médecins généralistes prennent le relais et organisent la vaccination en ville. L’épidémie de grippe est finie L’appel aux généralistes contribuera-t-il à relancer la vaccination ? Rien n’est certain, car cette même semaine on annonce la fin de l’épidémie. Selon le dernier bilan du réseau Sentinelles publié mercredi 13 janvier, en France métropolitaine, l'incidence des syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimée à 130 cas pour 100 000 habitants. Pour la première fois depuis le 7 septembre, l’Hexagone passe donc en dessous du seuil épidémique (182 cas pour 100 000). L'épidémie aura donc duré 16 semaines, période durant laquelle environ 3,5 millions de personnes ont consulté leur médecin généraliste pour grippe, selon Sentinelles, et 5,5 milllions de personnes ont été vaccinées, selon le dernier chiffre avancé mardi 12 janvier par Roselyne Bachelot. Dans ce contexte, le volontarisme manifesté par la ministre en début de semaine fait un peu décallé. « Les médecins généralistes sont prêts, nous travaillons avec eux, nous avons besoin d'eux pour continuer cette campagne de vaccination et assurer la meilleure protection possible à nos concitoyens », a encore expliqué Roselyne Bachelot le 12 janvier. Ajoutant que, pour l’instant, « nous sommes à une phase mixte de centres de vaccination et de médecins libéraux, et bientôt, au début mars, les médecins libéraux seront seuls aux commandes pour vacciner nos concitoyens jusqu'au mois de septembre. Les précisions de la circulaire Bachelot Les pouvoirs publics espèrent toujours relancer une nouvelle phase de vaccination, même si Roselyne Bachelot concédait en début on est dans « une période d’accalmie », mais « la pandémie est toujours là ». Pour justifier son changement de cap, la ministre a expliqué les jours précédents qu’avec l’arrivée de deux millions de vaccins monodoses, « les difficultés logistiques n’existent plus aujourd’hui ». Ce sont donc les généralistes et les pédiatres qui sont invités à prendre le relais en vaccinant leurs patients, selon deux modalités de rémunération et d’organisation : soit au cours d’une consultation habituelle tarifée 1 C comme à l’accoutumée, soit en réservant un créneau horaire à la vaccination anti-grippe, avec une tarification de 6,60 euros l’injection, réglés en tiers payant. Enfin, les médecins libéraux pourront également confier à des infirmiers « le soin de vacciner leurs patients sur la base d’une prescription ». Selon la circulaire du ministère de la Santé, pour être payé par la CPAM, il revient au praticien de remettre à un centre de vaccination les bons des patients qu’il aura lui-même vaccinés. Les actes de vaccination sont couverts par la responsabilité civile professionnelle du praticien. Quant à l’indemnisation des éventuels effets secondaires liés au vaccin, elle est assurée de la même façon que lorsque l’injection est réalisée dans un centre de vaccination. Les médecins libéraux s’approvisionnent en vaccins auprès des centres de vaccination de leur département. Les chefs de centre ont pour instruction de délivrer de manière préférentielle le vaccin Focétria® de Novartis en seringue monodose, lequel est conditionné sous forme de boites de 10 seringues monodoses qui ne doivent pas être déconditionnées. La délivrance du vaccin Panenza® de Sanofi doit être adaptée aux besoins des médecins et limitée à deux flacons soit 20 doses. La durée de conservation de ce flacon, une fois entamé, est de sept jours. Mais dans quelques semaines, un réseau complémentaire de pharmacie d’officine sera tenu à leur disposition . Pour l’instant, le ministère invite donc les patients qui souhaitent se faire vacciner chez leur généraliste à attendre d’avoir reçu leur bon de vaccination envoyé par l’Assurance maladie ou de se rendre dans leur CPAM pour en réclamer un, car il « sert de fiche de traçabilité ». D’ici peu les généralistes pourraient eux-mêmes éditer les bons via leur compte « Ameli ». En revanche, il est possible de se faire vacciner sans bon dans les centres, car ce dernier peut être remis sur place. Les dispositions antérieures sur la vaccination des personnes à mobilité réduite sont maintenues. Auteur : Philippe DA PRATO
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Mars 2011
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