Traiter une fibromyalgie Dr Catherine Freydt (fmc@legeneraliste.fr), d'après un entretien avec le Pr Marcel-Francis Kahn (rhumatologue, professeur émérite à la Faculté Xavier Bichat – 46, rueHenri Huchard – 75018 Paris. Courriel :marcel_francis.kahn@club-internet.fr) La fibromyalgie existe, bien que sa réalité comme maladie reste parfois contestée. Elle est reconnue par l'OMS dans sa classification internationale des maladies (CIM) et vient de faire, en janvier 2007, l'objet d'un excellent rapport de l'Académie nationale de médecine (6). Effets indésirables d'une corticothérapie systémique prolongée Deux tiers des patients recevant une corticothérapie systémique prolongée se disent gênés ou très gênés dans leur vie quotidienne par les effets indésirables du traitement. Les médecins prescripteurs doivent donc apporter une attention particulière à la prévention et au traitement de ces effets indésirables. Effets indésirables d'une corticothérapie systémique prolongée Dr Laurence Fardet, Pr Jean Cabane (service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine – 184, rue du faubourg Saint-Antoine, 75571 Paris Cedex 12. Courriel : laurence.fardet@sat.aphp.fr). Une étude anglaise a évalué le pourcentage de patients recevant au long cours une corticothérapie systémique prolongée (au moins trois mois) à 0,5 % de la population générale (1). Potentiellement, 300 000 Français peuvent donc être concernés. L'utilisation des glucocorticoïdes est souvent limitée par de mul-tiples effets indésirables, bien connus des praticiens, mais également des patients qui lisent à travers le mot « cortisone » une prise de poids inévitable, l'apparition d'un faciès bouffi ou un régime alimentaire fastidieux et prolongé. Les prescripteurs guettent l'apparition des effets indésirables qu'ils jugent graves (complications métaboliques, osseuses, infections…), mais l'expérience montre que les effets indésirables considérés comme les plus gênants par les patients sont soit ceux « qui se voient » (lipodystrophies, acné…), soit ceux qui « se ressentent » (modifications de l'humeur, insomnie, hyperphagie…). Les travaux concernant la prévention, le dépistage et la prise en charge des effets indésirables inhérents à ces traitements sont rares et les recommandations consensuelles bien souvent inexistantes. De nouveaux critères de classification pour la PR marquent l'arrivée de nouveaux traitements comme les anti-TNF alpha et la nécessité de dépister précocement les PR potentiellement chroniques et/ou érosives. |